Pr. Patrick Verkooijen, Ceo du centre mondial sur l’adaptation et plusieurs personnalités ont participé, le lundi 13 juin 2022, aau panel en marge de l’Africa Ceo Forum organisé au Sofitel Hôtel Ivoire.
Présent à Abidjan dans le cadre de l’Africa CEO Forum, plusieurs personnalités ont participé, le lundi 13 juin 2022, au panel sur « Changement climatique-adaptation au changement climatique : quels business modèles attractifs ».
Une idée des personnalités ayant participé au panel
Au nombre des panelistes, le Pr. Patrick Verkooijen, Ceo du centre mondial sur l’adaptation (Global centre on adaptation), Franziska Hollman, director industries & services Africa & Emeca Deg, Sidi Ould Tah, managing director Badea, Patrice Lefu, associate partner EY, Serge Ekué, Président de la Boad, Sergio Pimenta regional VP for IFC, Samaila Zubairu, chairman et Ceo Africa Finance corporation.
L’occasion était belle pour les panélistes de faire l’état des lieux en matière de financement en vue de l’atténuation, mais surtout de l’adaptation aux changements climatiques en Afrique. Ils ont tous admis que sur l’ensemble des financements mobilisés, la grosse part est orientée vers des politiques d’atténuation tandis que celles de l’adaptation semblent peu susciter de l’intérêt notamment pour le secteur privé.
Ils espèrent mobiliser au moins 27 milliards de dollars pour l’adaptation.
« Sur les 19 milliards de dollars de finance climat captés par l’Afrique subsaharienne en 2020, 62% se sont dirigés vers l’atténuation contre seulement 38% vers l’adaptation. Les investisseurs ont tendance à s’en détourner, car ceux-ci ne génèrent généralement aucun revenu et leur rendement est faible voire inexistant », ont-ils fait remarquer.
Ce constat, soulignent-ils, est « particulièrement vrai pour les solutions fondées sur la nature (mangroves, forêts…), mais moins pour l’agriculture pour laquelle les produits et services d’adaptation (semences résistantes, etc.) sont plus aisés à rendre commercialement viables ».
Cette rencontre visait donc à trouver les voies et moyens pour surmonter les freins à la rentabilité secteur par secteur et aussi à définir le rôle pour le secteur privé dans le financement de l’adaptation.
« L’argent ne peut pas être décaissé tant qu’on n’a pas les données pour soutenir l’argumentation »
« On subit les défis, mais des dispositions ne sont pas prises pour que les données soient disponibles. Or, l’argent ne peut pas être décaissé tant qu’on n’a pas les données pour soutenir l’argumentation. Et la deuxième chose, c’est comment est-ce qu’on parvient à rattraper les 27 milliards d’écart qui restent à mobiliser en faveur de l’Afrique. L’Afrique doit poser des actes concrets à partir de la mise à disposition des données », a déclaré Patrick Verkooijen, Ceo de Global centre on adaptation.
A la question de savoir quelles sont les opportunités commerciales en matière d’adaptation qui peuvent apporter une valeur ajoutée tout en renforçant la résilience climatique des communautés et des économies en Afrique, le CEO du Global Center on Adaptation a laissé entendre qu’un énorme potentiel de nouvelles opportunités commerciales dans l’adaptation comme les applications de l’intelligence artificiel, les nouvelles conceptions d’infrastructures, le développement de systèmes d’alerte précoce sont quelques-unes des solutions pour l’ Afrique.
Source: Linfodrome.com