Le Togo prend au sérieux la menace terroriste qui s’est invitée sur son sol depuis fin 2021. Les autorités en charge de la sécurité du pays veulent miser sur le renseignement pour prévenir et lutter contre le phénomène.
Mardi, le Togo a inauguré sa cellule d’analyse de risques, 7e en Afrique de l’Ouest. Un projet de l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, (Frontex), financé à hauteur de 2,5 milliards FCFA par l’Union européenne (UE). Ce centre permettra l’échange et l’analyse d’informations sur la menace terroriste, avec d’autres pays. « Ces données permettent de savoir la nature des menaces, ce qui aidera les experts au Togo à proposer de meilleures réponses », a expliqué Akseli Saviranta, Chef projet Communauté de renseignement Afrique-Frontex (AFIC).
Important outil de prévention
Face à la menace terroriste et aux défis sécuritaires, l’information est une arme très puissante. La mise en place d’une cellule d’analyse des risques est un pas important dans la lutte contre la criminalité organisée, les trafics illicites transfrontaliers et le terrorisme, à travers la promotion de la coopération policière et judiciaire. « Les défis de lutte contre les crimes transfrontaliers auxquels sont confrontés nos Etats imposent de développer une dynamique de lien de coopération et d’entraide afin d’envisager ensemble, les moyens de ripostes concertées, efficaces et efficientes », analyse le général Damehame Yark, ministre de la sécurité et de la protection civile.
Cette cellule vient renforcer le système de renseignement et les dispositifs sécuritaires dont le Togo dispose déjà. À présent, il faut pouvoir cheminer sur l’étroite ligne de crête entre les instruments de lutte antiterroriste et de renseignement d’une part et le respect des libertés fondamentales d’autre part.
Crédit photo: Togo First